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Tester la vitalité de votre gazon

Les mois d’été ont été exceptionnellement secs, et nos gazons en ont souffert. Avant de vous lancer pour réparer les dommages, il faut se questionner et savoir si votre gazon vit encore.

1. Commencez par un test de vitalité de votre gazon ! 

A des températures supérieures à 25 °C, de nombreuses variétés de graminées entrent en dormance. Il y a beaucoup de différence entre les variétés de graminées : une espèce survit à la sécheresse et la chaleur, tandis qu’une autre disparait. Le prochain test permettra de répondre à la question de savoir si les graminées composant votre gazon sont encore vivantes. Le découvrir en image ICI

Conclusion de l’étape n° 1 : Des racines blanches ou marron ?
Les graminées qui produisent des racines blanches peuvent se réparer s’il y a de l’eau à disposition. S’il n’y a pas de nouvelles racines blanches entre les racines brunes, les chances sont faibles que la graminée ait survécu à la chaleur et à la sécheresse.

Attention : Danger !
Comme les graminées existantes sont très faibles ou même mortes, beaucoup d’espace va être disponible pour d’autres nouvelles plantes. Cela peut également être des plantes indésirables telles que le pâturin annuel ou les mauvaises herbes. Parmi ces plantes, il y a probablement encore de nombreuses graines dans le sol qui vont germer lorsque l’eau sera disponible. Si vous n’aidez pas votre gazon à récupérer, ces plantes prendront le dessus et vous obtiendrez une surface de pelouse avec un effet plus champêtre.

 

2. Poursuivez par un test d’étanchéité à l’eau 

Une bonne vitalité ne garantit pas la récupération du gazon, il est ainsi essentiel que le sol absorbe l’eau. Si le sol est hydrofuge, le gazon ne se rétablira pas, même si on l’arrose. Un sol hydrofuge est la conséquence du stress des plantes herbacées, des autres plantes et des organismes du sol pendant les périodes très chaudes et sèches. L’eau ne peut plus pénétrer dans le sol ou seulement de façon localisée. Un sol hydrofuge rend la récupération de l’herbe déshydratée encore plus difficile si la pluie tombe à nouveau, car l’eau de pluie n’atteint pas les racines. La répulsion de l’eau doit donc d’abord être résolue.

Test de la goutte : Le test suivant indique bien si le sol est hydrofuge ou non

Retirez à l’aide d’une pelle ou arrachez une touffe de gazon. Déposez-y une goutte d’eau tous les 2 cm de profondeur. La goutte met-elle plus d’1 minute pour pénétrer dans le sol ? Dans ce cas, le sol est hydrofuge et ne permet pas un rétablissement normal du gazon Un sursemis sur un sol hydrofuge n’a donc aucune utilité.

Conclusion de l’étape n° 2: hydrofuge ou non ?
Si le sol est hydrofuge, il est inutile de semer avec un mélange de semences d’herbe normal ! L’eau ne peut pas atteindre la graine pour la faire germer, et toutes les graines ayant germé ne pourront pas pousser si l’eau ne peut pas atteindre les racines. Il sera donc nécessaire d’envisager une réfection complète de votre gazon. Des alternatives existent si ce phénomène est récurrent sur une zone de votre pelouse. Vous pouvez ainsi remplacer par du sedum si votre surface est peu utilisée, ou semer du micro trèfle ayant une forte résistance à la sécheresse. Nous avons par notre expérience pu constater qu’un sol enrichi par une terre amendée avec du compost ou une fertilisation régulière sera moins hydrofuge et aura ainsi une meilleure capacité de régénération.